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D​é​mo

by La Truc

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1.
Les gars, j’ressens comme un ennui Ça vous dirait un bain d’minuit ? Non loin du cimetière y a une crique L’océan y tient sa boutique Cette plage que tu dis toi m’étonne Y a comme une lueur qui résonne Du fond de l’eau comme une présence Qui rit et pleure et chante et danse File-moi ta chemise et ton futal Viens t’immerger dans l’eau brutale Je suis l’océan qui scintille Cette nuit en moi tu t’éparpilles Les baigneurs s’avancent vers l’écume C’est sûr qu’ça noie leur amertume Ces mille paillettes de bleu cristal Qui reflètent la lune en pétales On voit dans ces cristaux d’étoile Parcelles de souvenirs qui brillent Des élans fous mettant les voiles Désirs en bouquets d’escadrilles Les gars, j’ressens comme un ennui Ça vous dirait un bain d’ minuit ? Non loin du cimetière y a une crique L’océan y tient sa boutique Miroir brisé en particules Cherchant le reflet de l’aimé(e) Cheveux de lumière minuscules Infini puzzle enflammé On voit dans ces cristaux d’étoile Parcelles de souvenirs qui brillent Des élans fous mettant les voiles Désirs en bouquets d’escadrilles
2.
(J.-B. Clément) Les gens qui traînent la misère Sont doux comme de vrais agneaux ; Ils sont parqués sur cette terre Et menés comme des troupeaux. Pourtant les gens à pâle mine Ont bon courage et bonnes dents Grand appétit, grande poitrine Mais rien à se mettre Mais rien à se mettre dedans. Et tout ça chante et tout ça danse Pour se donner de l’espérance ! Et tout ça jeûne et tout ça danse Pour se donner de l’abstinence ! Pourtant ces pauvres traîne-guêtres Sont nombreux comme les fourmis Ils pourraient bien être les maîtres Et ce sont eux les plus soumis. Ils n’ont même pas une pierre, Pas un centime à protéger ! Ils n’ont pour eux que leur misère Et leurs deux yeux, Et leurs deux yeux pour en pleurer. Et tout ça trime, et tout ça danse Pour s’engourdir dans l’indolence ! Et tout ça court et tout ça danse Pour un beau jour sauver la France ! Du grand matin à la nuit noire Ça travaille dès 40 ans À l’hôpital finit l’histoire Et c’est au tour de leurs enfants. En avant deux ! O vous qu’on nomme Chair-à-canon et sacs-à-vin Et va-nu-pieds, bêtes de somme Traine-misère et meurt-de-faim. Pourtant les gens à pâle mine Ont bon courage et bonnes dents, Grand appétit, grande poitrine Mais rien à se mettre dedans. Et tout ça souffre et tout ça danse En attendant la providence ! En avant deux (en avant deux) Et que tout danse (et que tout danse) Pour équilibrer la balance
3.
Dans une autre vie, c’est toi que j’aimerai Je te donnerai tout ce que je peux donner, Nous vivrons dans la coque d’un tout petit voilier Qui prendra le grand large quand l’air sera chargé Dans une autre vie, nous aurons un serpent Et aux heures si bleues des curieux crépuscules Nous boirons dans ses yeux la lumière tzigane Et nous croirons en l’aube et aux nouveaux rivages Dans une autre vie, nos cœurs feront des bonds Dans les tempêtes de grêle, et les percées de bleu Et secoués d’ardeurs, de rêves et d’impuissance Ils tiendront bon la barre fixée sur l’horizon Dans une autre vie, nos cheveux seront fous Et tout collants de sel, ils se mêleront aux nuages troublés Et nos mains encordées en pleine déferlante Saigneront comme saigne le tout premier baiser. Nous chanterons ensemble, Sans colère et sans drame Sans ancre, sans attache, sans carte, sans passé, Nos îles seront l’amour, le rire et la beauté Dans une autre vie, nous ne posséderons rien, Nous irons pauvres et fiers le long des rives sauvages Et la vie sera belle, il n’y aura pour nous Que l’idée du grand vent, et de l’amour, c’est tout. Nous chanterons ensemble, Sans colère et sans drame Sans ancre, sans attache, sans carte, sans passé, Nos îles seront l’amour, le rire et la beauté
4.
Oh mon dieu qu’est-ce que j’m’ennuie J’ai dû rater un virage, une info, une sortie Je ne sais pas mais quelque chose cloche J’ai comme un trou dans la caboche L’autoroute semble infinie, Y a plus de panneaux, plus de sortie, Un ciel tout gris à l’horizon Même pas un tout petit flocon J’ai pourtant suivi les conseils D’mémé Céline et de Jacques Brel Moi, je cherche le grand bonheur Le désir de la station Mais la route est vraiment longue Moi j’ai juste envie d’m’arrêter Sortir au vent, m’désaltérer Envie d’une soupe instantanée Tomate basilic, un sandwich, un paquet de chips Ma voix dans ma gorge se troue J’ai comme un verrou qui se ferme Sur mon cœur qui sent les égouts Je veux, j’exige une station L’odeur délicieuse des camions La combarde orange de la dame, Feuilleter des livres de psycho Le désir de la station Oh mon dieu qu’est ce que je m’ennuie Je troque mon royaume en ferraille Contre une mini pause pipi Oh mon dieu téléportez-moi Dans un rayon d’sweat en polaire Que cesse illico ce calvaire. Je vous jure je ne volerai pas À part peut-être quelques Bounty Juste pour le goût du paradis Moi je veux juste m’arrêter Regarder la caravane passer Et les chiens aboyer.
5.
La longue nuit du mois de janvier, Elle dure 744 heures Une nuit étirée sans fureur D’étoiles et de lunes qui s’ennuient On revêt nos manteaux de nuit, On s’invente une nouvelle vie, un horizon, un paradis Mais y a l’agent atmosphérique qui surveille la levée du jour Qui dit « c’est sûr, ça va se lever mais non… pas avant février » Alors on boit, alors on boit Y a une rafale océanique Dans nos cœurs comme un couteau Ça fait pleuvoir dans nos chaussettes De petits flocons doux et amers Nous sommes les enfants de janvier, c’est une nuit à perpétuité C’est celle qui nous a enfantés, il faut bien apprendre à l’aimer Lui résister, taper des pieds, des mains, chanter et lui donner Des baisers fous, des baisers fous C’est la longue nuit de janvier Mais sous nos pieds, le bitume luit Dans l’œil d’un chat une souris. Le pavé brille et nos pieds gèlent Et c’est tout de même drôlement joli. Nous sommes les enfants de janvier, c’est une nuit à perpétuité C’est celle qui nous a enfantés, il faut bien apprendre à l’aimer Lui résister, taper des pieds, des mains, chanter et lui donner Des baisers fous, des baisers fous C’est la longue nuit de janvier Lui résister, taper des pieds, des mains, chanter et lui donner Des baisers fous, des baisers fous C’est la longue nuit de janvier
6.
Comme des gouttes de pluie Ou de mélancolie J’entends dans mon cerveau Un minuscule bruit d’eau. Comme des gouttes de pluie, sur le bitume gris Ça lacère mes genoux, me fouette les entrailles Me léchouille le cou J’ai la pensée du fleuve indolent et puis fou. Tu me fais rougir Comme des gouttes de sang Au parfum entêtant S’écoule dans mes veines Une gaieté diluvienne Comme des gouttes de sang, je sens sur mes lèvres Que quelque chose s’échappe Ça coule sur mes reins, ça glisse entre mes mains J’ai le regard du loup et la pensée du chien. Tu me fais rougir Comme des gouttes de vin Peut-être de chagrin Ton âme m’éclabousse Me livre à tes embruns Comme des gouttes de vin, ta morsure de serpent A réchauffé ma chair, a desserré mes dents Ça s’en va ça revient, le flux et le reflux L’éternel va-et-vient.
7.
Dans ce pays 03:04
Dans ce pays où rien ne te ressemble Les bombes tombent en rafales Comme les miettes en cascades De ta toile cirée, dans les heures bleues de l’été Là où tu souris et là où tu t’endors Il y a des murs détruits, une odeur de mort Et quand tu regardes le rouge océan Une voix s’étrangle et tombe Dans une flaque de sang Sur le gris du pavé Dans une flaque de sang Sur le gris du pavé Ce pays n’est pas loin il me semble Quand j’en parle je sens bien que tu trembles Car il y souffle un vent semblable À celui inlassable qui caresse tes idées noires Là où tu souris et là où tu t’endors Il y a des murs détruits, une odeur de mort Et quand tu regardes le rouge océan Une voix s’étrangle et tombe Dans une flaque de sang Sur le gris du pavé Dans une flaque de sang Sur le gris du pavé
8.
Felizita 04:12
J’avais 16 ans quand elle est née 16 ans après elle disparaît Un nom de fille sur un registre Felizita Florès chérie Et dire qu’il y a comme un espoir Dans son nom écrit sur la liste. La dernière fois que je l’ai vue Elle portait une jupe à fleurs Elle sortait tout juste de l’usine Avec sa copine Dolorès En me voyant elle a souri C’est le souvenir qu’il me reste Elles ne sont jamais revenues Je ne l’ai plus jamais revue. Tu es maudite, ville frontière Pétrie de soleil et d’enfer Sur tes murs roses Nos croix sont noires Elles empêchent que nos cœurs explosent Tu es maudite, ville frontière Pétrie de soleil et d’enfer Sur tes murs roses Nos croix sont noires. Dans mes cauchemars Des morceaux de corps Qui ne finissent pas de tomber Des cuisses, des poitrines, des fesses, Qui tombent dans une nuit étoilée Et moi je cherche juste le visage D’une petite fille que j’ai aimée Le soleil s’est mis à hurler Et il ne s’est plus jamais tu. Tu es maudite, ville frontière Pétrie de soleil et d’enfer Sur tes murs roses Nos croix sont noires Elles empêchent que nos cœurs explosent Tu es maudite, ville frontière Pétrie de soleil et d’enfer Sur tes murs roses Nos croix sont noires. Dans les journaux jour après jour La guerre des narcotrafiquants Les photos des corps dans les rues Et d’autres pendus sous les ponts Ils sont virils, ils ont un nom Et auront même une sépulture Nos filles sont juste des disparues Le butin de tristes inconnus. Tu es maudite, ville frontière Pétrie de soleil et d’enfer Sur tes murs roses Nos croix sont noires Elles empêchent que nos cœurs explosent Tu es maudite, ville frontière Pétrie de soleil et d’enfer Sur tes murs roses Nos croix sont noires.
9.
Qu’ils éclaboussent au loin une surface pailletée Qu’ils donnent l’illusion de frapper le soleil Qu’ils retombent en brisant ta carapace de verre Mes mots sont des pavés Qu’ils descendent lentement, dans une brume de bulles Se posent tout au fond de la mer Qu’ils dégagent immobiles le parfum de la pierre Mes mots sont des pavés Mes mots cassent sans bâtir, Mes mots sont lourds comme l’air vicié, aériens et plombés, Mes mots tombent à côté Qu’ils tentent en vain d’écrire des poèmes dans le vent Qu’ils s’éternisent ans l’air Qu’ils fassent exploser des vitrines coupables Mes mots sont des pavés Qu’ils essaient d’embrasser tes lèvres qui s’éloignent Qu’ils chantent ma joie et ma colère Qu’ils manquent de peu ton cœur ailleurs accaparé Mes mots sont des pavés Mes mots cassent sans bâtir, Mes mots sont lourds comme l’air vicié, aériens et plombés, Mes mots tombent à côté

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released March 6, 2024

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La Truc Paris, France

Chant: Angela/Magali. Batterie: Boris. Guitare: David.
Basse: Io.

CONCERTS :
Dimanche 21 avril au ZORBA (M°Belleville) avec LAS RATAPUNKS (punk péruvienne). 19h, prix libre !

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